Chaque projet de développement au cœur d’une combinaison d’enjeux

Publié le 08/02/2018

Pour s'assurer que le projet d’investissement et les changements qu'il induit sont prévus pour un usage optimisé. Il s’agit donc d’anticiper les conditions de réalisation de l’activité future.

Si chaque projet d’investissement est tiré par une combinaison d’enjeux, d’ordre économique, social, technique, il est indispensable de s’assurer que le nouvel équipement, la nouvelle organisation seront définis pour un usage optimum : des déplacements d’opérateurs facilités, l’optimisation de l’approvisionnement en matières premières, la possibilité d’intervenir pour l’entretien et le nettoyage en toute sécurité, l’anticipation d’une montée en charge de la production, l’intégration de zones tampon pour gérer les aléas de process, etc. Il s’agit donc pour chaque projet d’anticiper les conditions de réalisation de l’activité future :

  • Pour cela, les premières phases du projet sont stratégiques : analyser les besoins à partir de la situation existante et les difficultés éventuellement rencontrées dans le travail actuel ;
  • Alimenter la maîtrise d’œuvre du projet à chaque étape par des repères de conception opérationnels ;
  • Simuler le travail futur, tester les choix techniques et organisationnels ;
  • Mettre en place d’une démarche participative avec les futurs utilisateurs qui pourront apporter leur connaissance de l’activité réalisée ainsi que ses contraintes.

En conclusion, les clés d’un projet réussi sont :

  • la mise en place d’une conduite de projet structurée ;
  • avoir un regard pluridisciplinaire sur le projet et les solutions retenues ;
  • anticiper les impacts du projet sur le travail, l’organisation, les compétences, etc. en plus des aspects techniques et économiques.
         

Un projet réussi : une combinaison d’enjeux 

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Du côté de la performance économique   Du côté de la performance sociale   Du côté de la performance technique
· Améliorer la productivité, la flexibilité, le volume de production, les flux, les délais

· Optimiser le retour sur investissement

  · Anticiper les conséquences du projet sur la santé, l’évolution des métiers et le contenu du travail

· Améliorer les conditions de travail, offrir de nouvelles perspectives professionnelles, développer des organisations apprenantes

  · Améliorer la qualité des opérations

· Développer la fiabilité et la maintenabilité des équipements

· Respecter les exigences sanitaires et environnementales

 
LES BÉNÉFICES ATTENDUS
· Fiabiliser l’investissement en s’appuyant sur les compétences et l’expérience des utilisateurs (spécificités techniques, trucs et astuces déployés au quotidien) ce qui permet de réajuster le projet aux besoins du terrain et transmettre les « bonnes » demandes à la MOA (Maîtrise d’ouvrage),

· Gagner du temps et de l’argent en apportant les modifications nécessaires, en amont, quand elles ne coutent rien (travail sur plans, maquettes, simulations …)

· Marquer des points sur le climat social en rendant les salariés acteurs du changement (reconnaître leur expertise, améliorer leurs conditions de travail, favoriser la cohésion, favoriser l’appropriation des nouvelles situations de travail pour éviter des points de blocage …)

· Prévenir les risques professionnels et garantir la performance en intégrant des améliorations bénéfiques à la fois pour la performance et pour la santé

 

 

Les constats dans les TPE/PME françaises
(source Étude réseau Anact-Aract)
  • Des projets tirés par la dimension technique, où l’organisation et les conditions de travail restent des variables d’ajustement :
    • Seules 18 % des entreprises affichent un objectif d’améliorer l’organisation du travail
    • 75 % constatent in fine que l’investissement a eu un effet sur celle-ci
  • La participation des salariés futurs utilisateurs ne va pas toujours de soi
    • 1/3 des investissements sont conduits sans équipe projet
    • En cas d’équipe projet : 45 % seulement impliquent les utilisateurs
  • Peu de compétence en gestion de projet d’investissement (activité occasionnelle), le risque est fort de déléguer une part des prérogatives de la maîtrise d’ouvrage (MOA) aux prestataires techniques externes (MOE)
    • Faible investissement sur les études amont : études de faisabilité, analyse des besoins et prise en compte de l’environnement de travail futur
    • Absence de cahiers des charges formalisés (40 % sur investissement machines), ou cahier des charges rédigés par le prestataire technique (33 % des cas sur un projet SI)
    • Le risque est donc fort de perdre peu à peu la maîtrise des effets du projet sur l’activité de travail future des salariés

 

 


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