L’égalité entre les femmes et les hommes constitue un principe fondamental de la construction européenne et du modèle social européen. L’Union européenne mène, en particulier, une politique volontariste en matière d’égalité au travail par le biais de ses programmes d’actions, qui amènent à constater, aujourd’hui, une plus grande mobilisation des acteurs publics (Etat, collectivités territoriales…) et privés (syndicats, mouvements associatifs...).

Toutefois, les progrès sont lents et les inégalités persistent. En France, le Ministère de la Culture en a fait l’une de ses priorités.
Promoteur de valeurs de diversité, d’ouverture et de vivre ensemble, ce secteur bénéficie en effet d’une forte « illusion de l’égalité ».

L’égalité professionnelle constitue par conséquent un objectif essentiel à atteindre par des actions concrètes, construites, expérimentées. Celles-ci doivent prendre en compte les spécificités propre au secteur culturel qui renforcent les inégalités et appellent des réponses adaptées.

Le contexte sectoriel paraît propice à ce mouvement de fond. En pleine mutation (professionnalisation, émergence de nouveaux modèles socio-économiques...), le secteur culturel porte un intérêt grandissant aux enjeux du management et des ressources humaines empruntés aux secteurs dits « traditionnels ». Il devient un véritable laboratoire propice à l’épanouissement de l’entrepreneuriat. De nouvelles formes d’organisation du travail se sont multipliées et permettent des économies d’échelle, une souplesse d’organisation ou encore des modifications de hiérarchie à travers la collégialité des modes de direction.